Groupe de recherche-création de l'École de arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal
Le groupe de recherche Espaces spéculatifs, fondé en 2024 au sein de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM, vise à étudier et à élargir le champ des connaissances lié à la notion d’espace à partir du champ interdisciplinaire des arts visuels et plastiques ainsi qu’à expérimenter de nouveaux agencements polysensoriels du temps et de l’espace.
☄︎
Dans ce contexte, les dispositifs de l’installation - qu’ils soient de type architectural, médiatique ou performatif - constituent les chronotopes (espace-temps expérientiels et leurs re-présentations) singuliers permettant d’étudier et d’expérimenter l’exposition comme médium. Ce contexte permet également d’étudier les protocoles de collaboration et les approches commissariales d’artistes.
Espaces spéculatifs souhaitent élargir ses activités aux problématiques géocritiques et géopoétiques liées au partage de l’espace social, aux questions soulevées par les modes d’urbanisation dominantes, ainsi qu’à l’analyse des modes de représentation qui accompagnent ces dernières.
☄︎
Nous avons choisi d’utiliser l’adjectif spéculatif afin d’évoquer / invoquer un ensemble d’approches heuristiques qui reconnait la nécessité de construire des mondes au travers de « fabulations spéculatives » (Donna Haraway) et d’accorder notre confiance aux expériences de pensées modélisatrices qui explorent des mondes possibles dans le plaisir du partage esthétique ; qui favorise également la modélisation au sens d’une exploration d’alternatives souhaitables qui émergent de l’analyse contextuelle et historique – et être « sensible aux virtualités dont est chargée une situation en train de se faire » (Didier Debaise, Isabelle Stengers, Gestes spéculatifs).
C’est aussi une référence à la rhétorique spéculative que Pascal Quignard défini comme une contre-philosophie non dogmatique construite en co-création avec la personne lectrice (spectatrice, usagère, etc.). Enfin, il s’agit d’un pari sur la pertinence d’une théorie fiction (Reza Negarestani) et d’une poétique spéculative (Armen Avanessian).